La mobilisation bat son plein et l’idée fait son bonhomme de chemin au sein des jeunes leaders de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire, pour aller en rangs serrés vers les échéances présidentielles de 2020. Epousant la philosophie selon laquelle ‘’qui veut aller loin ménage sa monture’’, ils sont vents débout pour le ‘’vote’’.
Pour Kouda Saidou, Sawadogo Boukari, Souleyamne Sawadogo, Zoundi Désiré, Hamed Savadogo… pour ne citer que ces têtes pensantes de l’élan de ‘’dignité’’, il faut insuffler une nouvelle dynamique à la lutte des associations. Car, à les entendre, beaucoup de leurs camarades après moins de 5 ans de lutte, semblent être ramollis au fil du temps, par des attitudes et des prises de positions qui cachent mal la compromission et la démission. Dans ce camp, le Cadre de Concertation vient en son temps et est un peu comme sur le plan politique en Côte d’Ivoire, le RHDP, une coalition de regroupement pour hâter et obtenir un jeu électoral plus démocratique. Ici le jeu démocratique étant compris comme la participation effective aux élections de 2020 du contingent des 3 millions de Burkinabè présents en Côte d’Ivoire et au-delà la participation de tous les Burkinabè résidant hors des frontières matérielles du Faso.
Des personnes bien acquises à l’idée de création du Cadre de Concertation jurent déjà qu’il n’y aura aucun problème de gouvernance, d’autant plus que la présidence de la plateforme sera tournante tous les 6 mois, de sorte que la présidence à vie et la navigation à vue sont proscrites. Le plus urgent, pour eux, c’est de sonner le rappel et la mobilisation, en établissant un chronogramme pour de robustes actions de pression sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Face à ce camp activistes au sang renouvelé, il y a une catégorie de leaders dubitatifs et réservés. Il y a notamment le CAMJBCI et la CABCI desquels, il faut bien le préciser, sont pour l’essentiel issus les initiateurs du Cadre de Concertation. Ces leaders inquiets sur leur sort et sur celui de la plateforme sur laquelle ils plastronnent depuis 2 à 5 ans s’interrogent sur l’avenir de leur faitière. Ne serait-elle pas fragilisée et mise sous l’éteignoir ? Le Cadre de Concertation ne serait pas une plateforme de trop et contreproductive ? Ne serait-elle pas à la limite un complot contre leur autorité.
Voilà autant de questions qui fourmillent dans plusieurs têtes et alimentent soit en faveur soit contre la naissance du Cadre de Concertation. Mais pour combien de temps encore ?
Diaspo24.info