APRES LA PROSPECTION, LE CAMJBCI PESSIMISTE POUR 2020

Avant tout propos, je tiens au nom de notre structure et en mon nom personnel à vous dire un grand merci pour votre mobilisation afin de couvrir cette conférence de presse. Je salue la présence très remarquée à nos côtés de notre frère et ami Abraham BADOLO, Président de l’Alliance pour la Défense de la Patrie (ADP) ainsi que de notre très cher ainé le Politologue Siaka COULIBALY.

Dans le cadre de l’organisation d’une conférence débats à Abidjan sur le Vote des Burkinabè de l’Extérieur aux élections générales de 2020, une délégation du Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) est, depuis le 11 Avril 2018 à Ouagadougou (Burkina Faso) dans le but de rencontrer des personnes ressources afin de leur en parler largement.

A cet effet, nous avons pu nous entretenir successivement avec :
– Dr. Zéphirin DIABRE, Chef de File de l’Opposition Politique Burkinabè ;
– Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Secrétaire Permanent du Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Extérieur(CSBE) ;
– Le Professeur Albert OUEDRAOGO, Vice-Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso (CNOSC-BF) et Secrétaire Général de l’Association Racines ;
– Monsieur Siméon SAWADOGO, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ;
– Monsieur Paul Robert TIENDREBEOGO, Ministre de l’Intégration Africaine et des burkinabè de l’Extérieur ;
– Monsieur Newton Ahmed BARRY, Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) et le bureau permanent de l’Institution
– Monsieur Eddie KOMBOIGO, Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès(CDP).
– Le Ministre d’Etat Monsieur Simon COMPAORE, Président du Mouvement pour le Peuple et le Progrès(MPP).
– Le courrier de demande d’audience adressé à SEM le Président de l’Assemblée Nationale du Burkina Faso est resté sans suite jusqu’à cet instant.
– Quant au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, le calendrier chargé du Ministre a été évoqué par son cabinet.

– Les entités rencontrées ont unanimement salué notre démarche et encouragé l’organisation de cette activité à laquelle certaines ont promis prendre part ; le professeur Albert OUEDRAOGO ayant donné son accord pour l’animation de ladite conférence débats.

– Pour ce qui est de la mise en œuvre de la participation effective des Burkinabè de l’Extérieur aux élections générales de 2020, le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) a exprimé lors de ces différentes rencontres ses inquiétudes face à la « lenteur assourdissante » avec laquelle le Gouvernement Burkinabè traite ce dossier à deux (02) ans des échéances électorales doublée du « silence suspicieux » de la CENI et de l’Opposition Politique Burkinabè.
– Pour cause le projet de loi portant révision du Code électoral (prise des décrets subséquents) qui devrait être soumis à la Représentation Nationale en Mars 2018 par le Gouvernement selon le calendrier de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) n’a pas encore été fait et cela risque de peser lourd dans la mission de celle-ci.
– Afin que ces élections ne soient pas bâclées et donc sources de contestations, le CAMJBCI a souhaité que ce retard soit rattrapé pendant qu’il est temps sachant bien que la session parlementaire prendra fin le 04 Juin 2018 et que les Députés ne reviendront qu’en Septembre 2018 après les vacances pour l’examen des lois de finances.
– Le CAMJBCI a suivi avec beaucoup d’intérêt les différentes rencontres entre le Chef de l’Etat et la classe politique (Opposition et Majorité) concernant l’opérationnalisation du vote des Burkinabè de l’Extérieur en 2020. Et selon des indiscrétions, les choses avanceraient. Cependant, le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) souhaite que les intentions soient accompagnées d’actes concrets sur le terrain ; déplorant ainsi le manque de volonté politique du Gouvernement Burkinabè concernant la question.
– En réponse à cette préoccupation, tandis que les membres du Gouvernement rencontrés persistent et signent que le rendez-vous de 2020 sera bel et bien tenu parce que c’est un engagement ferme du Chef de l’Etat, l’Opposition Politique Burkinabè dit veiller au grain afin que 2020 ne soit pas encore un autre rendez-vous manqué.

– Pour le patron de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation du pays des Hommes Intègres, il n’y a pas à s’alarmer sur la participation des Burkinabè de l’Extérieur aux consultations électorales
– de 2020. « Au-delà d’une promesse, c’est un engagement du Chef de l’Etat. Le vote sera effectif et nos services y travaillent» a-t-il renchérit. « Vaille que vaille les Burkinabè de l’Extérieur voteront en 2020 » : foi de Monsieur Siméon SAWADOGO, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.

– Concernant le retard accusé dans la mise en œuvre du calendrier de la CENI, les consultations du Chef de l’Etat avec la classe politique (Opposition et Majorité) visent l’opérationnalisation du vote des Burkinabè de l’Extérieur en 2020. Le parlement pourra se réunir en session extraordinaire sur convocation du Gouvernement pour l’examen des textes de lois relatifs au code électoral. Donc il n’y a pas à s’alarmer selon Monsieur le Ministre.

– Du côté de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI), son président affirme ne pas être complice de cette « lenteur » et que l’Institution est prête depuis plus de deux (02) ans pour l’organisation du vote des Burkinabè de l’Extérieur. Elle n’attend que l’adoption de la loi pour enfin entamer ses missions à l’extérieur dans le mois de Juin 2018.

– Face à tous ces tâtonnements, le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) tient à rappeler à toutes fins utiles que le droit constitutionnel qu’est celui du « vote » n’étant pas lié au lieu de résidence ; que des mesures idoines soient prises le plus tôt possible afin de faire de la promesse du Chef de l’Etat SEM Roch Marc Christian KABORE devenu aujourd’hui un engagement ferme selon des membres du Gouvernement, une réalité en 2020.
Vu l’apport de la Diaspora (estimée à environ sept millions six cents mille personnes dont 54% sont en Côte d’Ivoire) dans tous les secteurs d’activités ; ce qui représente un atout considérable pour le Burkina Faso, nul n’a intérêt aujourd’hui à nous exclure de nos droits et de notre pays par des calculs politiciens.
A ce stade de mon propos, nous tenons à proposer la création dans les jours à venir d’un comité international de suivi du processus électoral qui regroupera le maximum de Diasporas Burkinabè et le lancement d’une campagne de sensibilisation sur monitoring électoral en faveur des leaders de la communauté Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.
Chers amis de la presse;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Il serait utopique de croire que nos préoccupations s’arrêteraient à ce seul point c’est-à-dire la participation des Burkinabè de l’Extérieur au choix démocratique du Président du FASO en 2020.
Pendant les différents entretiens avec Messieurs Daouda OUEDRAOGO, Secrétaire Permanent du Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Extérieur(CSBE) ; Siméon SAWADOGO, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation ; Paul Robert TIENDREBEOGO, Ministre de l’Intégration Africaine et des burkinabè de l’Extérieur, nous avons soulevé l’épineux problème de la validité de la Carte d’Identité Consulaire produite par le Groupe SNEDAI et délivrée par la Représentation Permanente du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.
En effet, bien que signée par une autorité burkinabè, il est impossible de faire des transactions financières avec cette pièce d’identité « qui tient lieu de Carte Nationale d’Identité pour les résidents Burkinabè en Côte d’Ivoire » de passage au Burkina Faso. Le CAMJBCI considère qu’il est inconcevable que le Burkina Faso renie son propre document officiel délivré à ses filles et fils vivant dans ce Pays.
Comme solution à ce problème, nous avons proposé la production d’une note d’information conjointe Ministère des Affaires Etrangères, Ministère de l’Economie et des Finances ; Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, l’Association des Banques et Etablissements Financiers du Burkina Faso pour la reconnaissance de la Carte d’identité Consulaire dans les transactions financières au Burkina Faso.
La question du racket lors des contrôles d’identité du au certificat de résidence dont sont victimes nos compatriotes s’est invité dans les débats. En effet, le certificat de résidence qui n’est qu’un simple document exigé à tout citoyen en Côte d’Ivoire pour les démarches administratives (ouverture de compte bancaire, concours, abonnement en eau et électricité….) est devenu aujourd’hui une sorte de carte de séjour pendant les contrôles d’identité par certains éléments des Forces de Défense et de Sécurité ivoiriennes. Son absence chez le détenteur d’une carte d’identité consulaire ressortissant de la CEDEAO est sanctionnée par le paiement de mille voire deux mille francs CFA.
Les autorités burkinabè ont été informées des démarches entreprises par le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire CAMJBCI auprès de Monsieur le Ministre DJA BLE Joseph, Inspecteur Général des Services de Police de la République de Côte d’Ivoire et de Madame Hamizata SANGARE, Présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de la République de Côte d’Ivoire à ce sujet.
Le CAMJBCI a, au cours de ces différentes rencontres, plaidé auprès des autorités burkinabè pour l’organisation d’audiences foraines en faveur de la Diaspora.
Sur ces différents points, Monsieur Siméon SAWADOGO, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation tout en saluant les initiatives du CAMJBCI reconnait que ces problèmes sont réels et que des mesures sont prises au plus haut niveau pour les régler.
Chers amis de la presse;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Nous ne saurons terminer nos propos sans avoir une pensée pour nos frères et sœurs du Sahel ainsi que pour ces victimes innocentes des actes ignobles de personnes sans foi ni loi contre notre Pays d’origine le Burkina Faso.
Tout en appelant à l’union et à la solidarité entre filles et fils du pays des Hommes Intègres, le Collectif des Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) par ma voix tient à apporter son soutien indéfectible au Gouvernement Burkinabè ainsi qu’aux Forces de Défense et de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.
Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso.
Je vous remercie !
Ouagadougou, le 02 Mai 2018.
Moussa ZALLE, Président du CAMJBCI

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