La DUF formelle: Les Burkinabè en Côte d’Ivoire doivent œuvrer au retour de Compaoré

Au cours d’une Conférence publique tenue, le samedi 16 février 2019, à la Maison de la Presse d’Abidjan, les membres de la Diaspora Unie pour le Faso, une Association née dans la ville touristique de Sassandra en 2016, ont officiellement pris position pour le retour des centaines et des centaines d’exilés burkinabè, au premier rang desquels figure l’ex Président du Faso, Blaise Compaoré. Pour Bougma Abdul Rahim et ses camarades, plus que tout autres Burkinabè, ceux résidant en Côte d’Ivoire ont plusieurs raisons pour œuvrer au retour de Compaoré.

‘’D’abord dans un passé ressent, il (Compaoré) a œuvré autant qu’il le pouvait à protéger ses compatriotes ici en Côte d’Ivoire. C’était pendant les différentes crises qu’a connues ce pays de 1999 à 2010. Nous pensons aussi sans en avoir la certitude qu’il a été pour quelque chose dans la suppression de la carte de séjour par l’ex-président Ivoirien Monsieur Laurent Gbagbo. Ce fut un beau cadeau offert à notre communauté lors de la rencontre du Dimanche 22 Octobre 2007 au complexe sportif de Yopougon. Ensuite désigné comme facilitateur dans la crise ivoirienne de 2002 il a réussi dans le cadre du dialogue direct de Ouagadougou à concilier les protagonistes d’alors vers les élections de 2010. Sûrement, nous regrettons tous la crise post-électorale et ses conséquences dramatiques. Aujourd’hui la paix et la stabilité retrouvées nos compatriotes vaquent en toute quiétude à leurs occupations. En outre, ça ne fait pas honneur à notre communauté de savoir que son ancien président est en exil. Enfin nous pensons que du haut de ses vingt-sept ans de gouvernance en tant que chef de l’Etat il a acquis d’énormes expériences multiples et multiformes. Toutefois il pourrait en cas de sollicitation mettre son savoir-faire au profit de l’intérêt de son pays’’.

Si la DUF fait ce plaidoyer, ce n’est nullement pour que Blaise Compaoré songe à se lancer de nouveau dans le jeu politique au Faso, et elle l’a bien signifié. ‘’Néanmoins ce retour que nous souhaitons tant, n’est point pour lui une aubaine de s’ingérer dans la gestion des nouvelles autorités du pays encore moins pour aller à la reconquête du pouvoir d’Etat’’, a relevé Bougma. Il a saisi cette tribune pour appeler à un dialogue national. ‘’Au peuple Burkinabè, nous appelons à un rassemblement sous l’arbre à palabre national, car l’heure de laver le linge sale a sonné’’, a-t-il par ailleurs lancé en déplorant les multiples attaques terroristes avec son corollaire d’hécatombes et de deuil qui avilissent l’image du pays.

DIASPO24.INFO

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