Mesdames et messieurs, d’abord je vous félicite et remercie pour l’intérêt manifesté à réagir. Ensuite, je salue tous ceux et toutes celles ayant eu des réactions similaires à la vôtre, en pensées, en paroles ou en écrit. Enfin, un propos, désobligeant soit-il, est le moindre mal par rapport à une balle dont la source peut rester anonyme dans l’histoire. En effet, les risques sur un chemin de combat noble sont multiples et multiformes ; mais mon temps pour ce combat m’est insuffisant pour m’en occuper d’autres choses. Dans la mesure où, même le repas que nous ingurgitons, il n’est pas à 100% sain, si non, nous ne serions pas sollicités de temps à autre par la nature pour des besoins.
Ce préalable ayant été fait, je précise que, le minimum que j’ai pu retenir lors de ma formation en « Sciences Exactes » et en « Sciences Sociales (Psychologie) » d’une part, et ma profession d’enseignant d’autre part, m’amènent à ne pas incriminer d’office la réaction de tiers face à une situation. D’autant que cette réaction peut être induite par plusieurs paramètres parmi lesquels :
1. la qualité de l’émetteur (exemple : la personne ayant parlé, son niveau, ses valeurs morales…) ;
2. la qualité, la fiabilité et/ou la fidélité du canal de transmission du message (exemple : l’acteur ayant transcrit et transmit l’information, ses valeurs morales…) et ;
3. la qualité du récepteur (exemple : la personne qui consomme le message, son niveau, ses valeurs morales…).
Pour l’émetteur, donc moi-même, et le message sur l’authentification des diplômes :
D’abord, j’ai rappelé qu’en ce qui concerne « une opération d’authentification des diplômes », le mouvement syndical l’a même exigée depuis longtemps, dans la mesure où, l’Unité d’Action Syndicale (UAS), dans le cahier de doléances du 1er mai 2016, dans la partie II portant sur l’éducation et la santé, au point 11, il est écrit : « Publication chaque année de la liste des établissements d’enseignement et des cliniques reconnus, la fermeture des établissements et cliniques pirates ou ne remplissant pas les conditions contenues dans les cahiers de charges ; ». Et donc cette authentification est la bienvenue mais ne devrait pas se limiter à un seul secteur d’activités, ni à une catégorie de personnes.
Ensuite, j’ai signifié que dans un pays géré par embuscade (prise de décisions ou d’engagements sans suite), chaque acteur et quel que soit son domaine d’intervention doit se tenir prêt, de sorte que même sur son lit à 4h du matin à présenter les preuves sur tout élément qui lui serait demandé. Et donc, en attendant que la date de cette authentification soit annoncée, moi, j’ai mes diplômes ici :
1. BEPC ; BACCALAUREAT SERIE D et les relevés de Notes ;
2. En Sciences dures : DEUG, LICENCE, MAITRISE, DESS en MINES et les relevés de Notes ;
3. En Sciences molles : DEUG, LICENCE, MAITRISE, MASTER II en MANAGEMENT DES RELATIONS DE TRAVAIL et les relevés de Notes ;
3. Le Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire (CAPES/SVT) ;
4. L’Attestation de réussite au Concours des Professeurs des Disciplines Scientifiques, Paris, le 15 octobre 2002 ;
En plus j’ai présenté :
1. Tous les reçus des frais de scolarité de chaque niveau ;
2. Le Récépissé N° 332 du 17 novembre 2000 du dépôt des dossiers au Concours ;
3. L’Attestation de mon passage sous le Drapeau National, signé par le Ministère de la Défense Populaire et de la Sécurité/Haut Commandement des Forces Armées Populaire, sous le Matricule 92176663 ;
4. La Lettre Numéro N°2012-001/MESS/SG/DRH/DRC/LPZK de Certification de réintégration du 7 décembre 2012, validant l’obtention de la Bourse Canadienne.
(Documents disponibles et vérifiables au besoin par toute personne et/ou structure qui le souhaiterait, même en dehors du cadre d’authentification annoncé et attendu).
J’ai donc invité les autorités à tous les niveaux d’en faire autant (se soumettre à cette authentification) afin de donner l’exemple.
J’ai donc ajouté, qu’à ces diplômes présentés, celui que je n’ai pas associé est le CEPE. Et que son numéro est 84 et de 1984 et est à REO. Pourquoi ?
Parce que le jeudi 7 février 2019, il m’est revenu par un acteur ayant pris part à une activité tenue à Ouaga 2000, que des informations concernant un certain nombre de leaders syndicaux étaient en analyse. Et que, en ce qui me concerne, il ressort que je suis né à COCODY en Côte d’Ivoire, donc je suis un « DIASPO » au vu de mon « intransigeance sur les revendications syndicales. ». Et que, mon lieu de naissance « KOUKOULDI » n’est qu’une erreur de frappe. Et que partant de la même erreur de frappe, qu’il faudra pousser les vérifications sur ma personne, car en tant que « DIASPO », ce n’est pas clair.
C’est sur cela j’ai tiré la conclusion qui est que : « Si cette authentification des diplômes est une façon d’intimider les leaders syndicaux, ils ont tiré à terre, parce que moi je suis prêt ». Et que si DIASPO est le fait d’être courageux, Si DIAPO est le fait de dire la vérité etc. alors, moi, BAZIE Bassolma, je suis DIASPO.
Donc, en disant à ceux qui se sont réunis à Ouaga 2000, que le CEPE est à REO et qu’ils peuvent y aller vérifier, cela leur permettra de savoir en se renseignant que KOUKOULDI, et non COCODY, est un village dans la province du SANGUIE.
Je réitère mes félicitations et encouragements aux journalistes qui abattent un travail énorme dans des conditions souvent très difficiles. Parce que ces conditions pourraient ne pas permettre une transcription parfaite du propos, encore que des personnes autres que les professionnels de presse tentent des fois de le faire de nos jours.
Par ailleurs et pour soucis de partage, j’ose inviter à lire le livre de Maitre Fréderic Titinga PACERE sur : « Les droits des travailleurs migrants ; de 1897 à 2003 ». Mais en attendant, je partage avec vous quelques éléments des Pages 34 et 37 :
« A la page 34 : « à l’origine de la Haute Volta officielle (le futur Burkina Faso) était la violation des droits de l’Homme en matière du travail. L’histoire, en effet, a commencé par les travaux forcés.
Avant la loi de Lamine Gueye du 7 mai 1946, qui accordera la citoyenneté aux Africains, les indigènes de l’Afrique noire n’étaient que des sujets et des non citoyens français ; sur fondement de la loi du 24 septembre 1916 sur la citoyenneté, qui excluait les Mossés et les peuples de Haute-Volta de tous droits, en 1922, on demanda à cet Etat de recruter :
« 6000 travailleurs pour la voie ferrée Thiès-Kayes, renouvelable tous les six mois, et, dans les mêmes conditions, de fournir 2000 travailleurs pour construire la Voie ferrée en Côte d’Ivoire. De même, avec le consentement du principal administrateur de la colonie, il a été possible de recruter 1000 travailleurs, dans les régions de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso pour les entreprises privées de la Côte D’Ivoire. ».
« Notons que dans le même temps, le Ministre de la guerre « enrôlait 45 000 hommes chaque année pour compenser la faiblesse de recrutement métropolitain, et réduire la durée de service militaire des conscrits dans la mesure du possible. »
« Examiné dans ses profondeurs, le travail forcé et les réquisitions de toutes natures constituent un spectre des plus odieux de l’histoire. ».
« Ainsi, au mois d’août 1897, le capitaine Cazemajou levait à la hâte, aux environs de Ouahigouya, plusieurs centaines de porteurs mossé qu’il devait amener jusqu’à Say. C’est-à-dire, à 600 kilomètres environs du Mogho. Arrivé à Say, on s’aperçut qu’il ne restait que 223 porteurs ; 167 étaient en « fuite » ; 10 ont été fusillés ; pour tout salaire, on donna à chaque survivant 20 à 30 kindi [genre de perles traditionnelles], soit environ 80 centimes (0,8 F) et puis on les laissa à eux-mêmes. ».
« La vie des marches, traversées et gîtes dits de repos pour ces travailleurs relèveraient de nos jours de crimes contre l’humanité. »
« A la Page 37 : « …Dans la Haute-Volta naissante, la destruction des structures traditionnelles de garanti et de protection sociale a entraîner l’exode des populations en quête de travail et a vider le pays de ses forces vives. ».
Donc enfin, quelles que soient les raisons qui aient conduit tel ou tel parent hors de nos frontières territoriales, nous demeurons inséparablement des frères et sœurs, donc travaillons et vivons dans l’unité, la solidarité et la fraternité. En cas de faute avérée, le frère ou sœur Burkinabé venant d’Amériques, de l’Asie, d’Europe, du Gabon, du Mali, de la Côte d’Ivoire etc. doit invariablement être sanctionné de la même façon que Bassolma BAZIE, le « DIASPO ».
Bassolma BAZIE
0022670336441
bassolma@yahoo.fr