Le Ministre René Emile Kaboré a procédé, le vendredi 20 septembre 2019 à l’hôtel Ibis Plateau (Abidjan), à la présentation dédicace de ‘’Et si enfin on se disait la vérité’’, un ouvrage de 258 pages qui, a-t-il expliqué à la presse, évoque la vérité, pas une vérité banale mais la vérité des faits qui se déroulent dans son pays depuis 2014. Pour l’auteur, ‘’sans cette vérité, il ne peut y avoir la paix des cœurs, il ne peut y avoir de véritable réconciliation…le mensonge est à la base de nos malheurs’’. C’était face à la presse et en présence de barrons du CDP, l’ex-Ministre d’Etat Assimi Koanda, l’ex-Ambassadeur Justin Koutaba, de Issaka Kindo, Secrétaire adjoint du CDP section Côte d’Ivoire, et de leaders de la diaspora tel que Moussa Doamba et Zallé Moussa (CAMJBCI).
Pour un premier essai, le Ministre René Emile Kaboré n’a pas fait dans la dentelle. C’est une véritable production à charge contre l’insurrection d’octobre 2014, le pouvoir Roch Marc Kaboré qu’il tient pour responsable de la situation suicidaire au Burkina Faso, ‘’pays en déliquescence’’, et contre la Cédéao qui s’est inscrite dans le faux et le déni de la démocratie dans la récente histoire du Faso.
Le livre est subdivisé en 3 grandes parties. La 1ere partie est intitulée, ‘’l’insurrection, une vaste escroquerie politique’’ ; la 2è partie, ‘’la falsification de la vérité, gouvernance du mensonge’’ et la 3è partie, ‘’une gouvernance sous la jauge’’.
Dépité et l’âme en peine face à l’impuissance des autorités à contrer ou vaincre les terroristes qui endeuillent tous les jours en grands nombres les populations et les Forces de défense, René Emile Kaboré a déclaré que ‘’c’est un cycle qu’il nous faut arrêter, car les Burkinabè sont fatigués’’.
Son analyse venait au terme de la projection d’un reportage sur les masses de réfugiés fuyant les zones rouges et sur la marche réprimée du monde syndical le 16 septembre 2019.
Interrogé sur les allégations sur une quelconque connivence de Blaise Compaoré avec les terroristes qui harcellent le pays, l’auteur sur un ton d’ironie lance ceci. ‘’Si c’est Blaise Compaoré, eh bien, qu’on le laisse rentrer et résoudre cette crise’’. Poursuivant, il a rappelé que Compaoré ne s’est pas mêlé de la crise qui opposait l’Etat malien aux Touaregs de lui-même. Mais c’est bien à la demande du Secrétaire général de l’ONU, donc sous mandat onusien. C’est par ce mandat qu’il recevait à Ouagadougou les protagonistes maliens à Ouaga. Toute chose qui a abouti à l’Accord de Ouaga avec l’obtention d’un cessez le feu, la reconnaissance de l’intangibilité des frontières maliennes et l’exclusion de l’intégrisme religieux.
‘’Et si enfin on se disait la vérité’’. C’est véritablement un livre qui ouvre le débat et qui suscitera des passions, mais qui aura l’avantage de donner un autre son de cloche aux cantiques entendus depuis sur l’insurrection et le destin des Burkinabè.
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