‘’Nous disons non. C’est suicidaire. Nous considérons que cette mesure cache certainement un malaise dans l’armée ou au niveau des autorités. En outre, la formation de volontaires, en un laps de temps face aux attaques terroristes, serait très couteuse. Il serait judicieux de prendre ce budget qu’on mettra dans la formation et l’équipement des volontaires, pour renforcer le soutien logistique et matériel à l’armée’’. Telle est la position on ne peut plus ferme, émise par la Fédération des Associations Burkinabè en Côte d’Ivoire (FEDABCI) face au projet du Chef de l’Etat Burkinabè de recruter des volontaires, pour faire face à aux incessantes et meurtrières menaces djihadistes.
C’est que la crise sécuritaire qu’imposent les mouvements djihadistes au Burkina Faso ne pouvait longtemps encore laisser les membres de la FEDABCI indifférents. Estimant que trop c’est trop devant le nombre élevé de victimes et de déplacés, Sia Koudougou et ses camarades sont montés au créneau, le samedi 16 novembre 2019, aux 2 Plateaux pour lancer une grande chaine de solidarité en vue de collecter de dons pour aller en aide aux populations impactés et victimes de cette guerre asymétrique. Selon M. Sia, cette collecte s’étend jusqu’au 15 janvier 2020, après quoi un point sera fait et une mission dépêchée à Ouagadougou pour procéder à la remise.
Très préoccupé de la situation, M. Sia a voulu sonner la mobilisation en appelant ses compatriotes à faire preuve d’humanisme, car il n’exclut pas que des déplacés en quête d’aide et de soutien en viennent à franchir par vagues,, les frontières ivoiriennes à la recherche qui d’un parent qui d’un ami
‘’ Si nous ne prenons pas garde, nous risquons d’accueillir des réfugiés ici en Côte d’Ivoire dans nos différentes familles quand la situation deviendra pire. Nous devons tous contribuer à la résolution de cette crise sécuritaire. Notre soutien ne doit pas s’arrêter qu’aux dons. Mais à tous les niveaux. Parlons-nous afin de dégager des pistes de solutions, pourquoi pas, à soumettre à nos autorités au Burkina. Taisons nos querelles intestines et travaillons au retour de la sécurité dans notre pays ».
Avant de clore les échanges avec la presse, la FEDABCI invite les populations à l’importante commémoration en différé le 15 décembre 2019 de la fête de l’indépendance du Burkina Faso, qu’elle organise à l’espace Sococé des 2 Plateaux.
Diaspo24.info