Salogo Mamadou, Président du Conseil National des Burkinabè en Côte d’Ivoire (CNB-CI), reconnu pour ne pas avoir la langue à la poche, est sorti de son silence, le samedi 23 novembre 2019, devant la crise de confiance qui s’instaure progressivement entre la Représentation diplomatique du Faso en Côte d’Ivoire et quelques leaders d’association. En recevant la presse, samedi, Salogo a analysé l’actualité de la vie associative au sein de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire particulièrement dans la juridiction consulaire d’Abidjan, en montrant son dégout dans la conduite des affaires aujourd’hui.
Il convient que la division dans la communauté ne date pas d’aujourd’hui, mais constate qu’elle a pris de grave proportion depuis peu, avec l’arrivée de SEM Zongo Mahamadou, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. ‘’Comment un Ambassadeur peut s’immiscer dans les affaires intérieures des associations ? C’est, à la limite, s’il ne dit pas de venir prendre une autorisation avant de mettre en œuvre nos feuilles de route ou les objectifs consignés dans nos statuts et règlements. Depuis son arrivée, il ne reconnait ni la chefferie, ni le CNB-CI et nous empêche de travailler. Il avance que toutes les associations se valent. Pensez-vous, interroge-t-il les hommes de médias, que même sur le plan humain tous les hommes se valent ? Qu’il sache qu’il y’a des gros, des minces, des forts, des petits…c’est la loi de la nature. Je ne comprends pas comment un Prof d’Université peut raisonner de la sorte. Lui, il peut interdire d’activités le CNB-CI ? Qu’il sache que le CNB-CI a été créé en 1954 et s’est battu auprès d’un leader comme Félix Houphouet-Boigny, pour obtenir l’indépendance…’’, fulmine Salogo, persuadé que l’Ambassadeur se trompe de combat et d’époque. ‘’Aujourd’hui, si vous observez bien, il y’a un désintéressement des compatriotes vis-à-vis des institutions telles que l’Ambassade et le Consulat. Il est entrain de saper la cohésion instaurée par les leaders associatifs. Avec ce genre de personnes, on ne peut rien réaliser. Au Burkina, on est terrorisé par les Forces du mal, ici aussi on vit une forme de terrorisme, mais ça doit prendre fin et ça va prendre fin’’, se convainc-t-il, en annonçant pour très bientôt la reprise de grandes tournées de sensibilisation à la paix et la cohésion sociale.
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