Président fondateur de l’ONG Zoodoh, Délégué au Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger (CSBE), Président de l’Union Culturelle des Arts et Danses Traditionnelles Burkinabè en Côte d’Ivoire, Sawadogo Mamadou est politiquement un cadre de l’ADF-RDA, dont il est le Président de la section Côte d’Ivoire. C’est en cette qualité que nous avons rencontré cet enseignant émérite à ses bureaux d’Adjamé. Il décrit la vitalité et le rayonnement de sa formation politique à deux mois de la présidentielle au Burkina Faso.
Que dites-vous de à ceux qualifie l’ADF-RDA d’accompagnateur ou de faiseur de rois ?
Vous me permettez de rafraîchir la mémoire de ceux qui pensent que l’ADF RDA est un petit parti. Ces personnes refusent de revisiter l’histoire ou de comprendre purement et simplement l’histoire. Le RDA a été l’un des premiers partis de l’Afrique de l’Ouest qui a combattu avec nos devanciers Ouézzin Coulibaly, Felix Houphouet-Boigny, Gerard Kango Ouédraogo et j’en passe. Le RDA était partout comme un parti unique, un parti que les gens ont connu du temps des colons et après les colons. La particularité de ce parti, c’est qu’il est un parti de paix et de justice. Dans ce parti, nous avons appris à respecter l’ainé. Dans ce parti, nous avons appris à respecter l’ainé. Ceux qui disent que nous sommes des faiseurs de rois se trompent. En politique, il y’a des alliances et des techniques de combat. On ne se lève pas pour dire qu’on veut le pouvoir sans apprendre. Me Gilbert Noel Ouédraogo, à 30 ans déjà, s’est lancé en politique. Il a été Ministre des Affaires sociales, puis Ministre des Transports. Il était en train d’apprendre auprès du Président Blaise Compaoré. Il a senti à un moment donné que s’il prenait une certaine position radicale, la machine ADF-RDA serait cassé. Il a prôné alors l’apaisement. Il s’est demandé pourquoi durcir au risque de faire exploser le pays. Pour lui, un bon arrangement valait mieux qu’un mauvais procès. Il n’a pas voulu mettre de l’huile sur le feu. L’ADF-RDA a choisi alors d’accompagner le Président Compaoré pour ses 5 ans, puisque la Constitution le lui permettait. Les gens, peut-être, ne l’ont pas compris dans ce choix. Mais aujourd’hui avec du recul, tout homme conscient trouverait que la position de l’ADF RDA était normale. Si ce choix avait été opéré par les Burkinabè aujourd’hui on ne connaitrait pas les Djihaddistes, les déplacés internes. Aujourd’hui, tout le monde est devenu chantre de la sécurité, de la paix, de la justice, de la réconciliation. Mais toutes ces valeurs, c’est le comportement de notre parti. L’ADF-RDA a une longueur d’avance sur la promotion de ces valeurs.
Vous êtes sans repos, ces jours-ci, sur différents fronts dans le District autonome d’Abidjan. La semaine dernière, vous étiez dans les environs de Gonzagueville à Port-Bouet. Quel point faites-vous de l’implantation de l’ADF-RDA en Côte d’Ivoire ?
Le travail d’implantation nous l’avons initié depuis longtemps. Je ne me suis pas levé maintenant pour ce travail. Mes tournées, ces dernières semaines, sont une remobilisation, un réveil. Comme nous sommes à la veille de la campagne électorale, il est indiqué que je passe leur dire bonjour et fasse revivre les sous –sections installées. Sinon depuis 2012, avec l’appui d’un ami, j’ai effectué des missions d’implantation à Dabou, Grand Lahou, Sassandra, San Pedro, Meagui, Soubré, Grand Zattry, Daloa, Duekoué, Vavoua, Bouafflé et Bouaké. Dans toutes ces villes, nous avons des entités de l’ADF-RDA. Et Me Gilbert Ouédraogo a leurs contacts. Ils se parlent fréquemment.
La Diaspora votera pour la première fois le Président du Faso. Avez-vous des attentes ou un appel à lancer ?
Je dois dire que c’est un sentiment de fierté et de satisfaction qui m’animent. Parce que depuis tout le temps, la diaspora a souhaité y prendre part. Je ne peux que dire merci aux autorités qui ont pensé à nous. Mon souhait est que nous puissions participer à ces échéances dans la paix, la discipline, le respect mutuel de l’autre. La politique, c’est un jeu. Que le meilleur gagne. Je souhaite qu’au soir du 22 novembre, l’ADF RDA vienne en tête du suffrage au niveau de la Côte d’Ivoire. Me Gibert Ouédraogo sera fier de notre travail et du fait que nous sommes là, mais nous pensons au Faso et au parti.
Entretien réalisé par Diaspo24.info