Entretien avec Wahab Sawadogo, Président démissionnaire de l’ABEGECI : • ‘’ Je prépare un MBA à New York ‘’

  • ‘’ Au Burkina Faso, nous ne voulons pas d’une guerre de communication, mais des résultats’’

 

Président démissionnaire de l’Association Burkinabè des Etudiants et Elèves des Grandes Ecoles et Universités en Côte d’Ivoire (ABEGECI), prépare un MBA en gestion de projets Abdoul Wahab Sawadogo, est depuis le 27 mars aux Etats-Unis d’Amérique où il prépare un MBA. Diaspo24.info l’a contacté en exclusivité. Pour vous, il dresse le bilan de son mandat à la tête de l’AGEBECI, parle aux opérateurs économiques de la Diaspora auxquels il confie ses camarades étudiants en fin d’études et se prononce sur la gestion de la crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso.

 

Bonjour Président ! Les lecteurs voudraient une sommaire présentation de votre personne. Que leur répondez-vous ?

 

Je suis Wahabo Sawadogo. Je suis né à Oumé. J’y ai fait les études primaires et secondaires. J’ai obtenu le Baccalauréat en 2016 au Lycée moderne de Oumé, après quoi j’ai intégré l’Université Félix Houphouet-Boigny de Cocody. Je suis titulaire d’une Maitrise en Comptabilité et Contrôle de Gestion.

 

A New York, quelles études amorces-tu actuellement ?

 

J’ai une admission dans une université aux États-Unis où je vais faire un MBA en gestion de projet. Mais avant d’amorcer l’étude universitaire, je dois une étude de langue de 6 mois.

 

Combien d’années prendra cette préparation au MBA ?

 

Les études me prendront 3 ans minimum ; les trois ans comprennent bien entendu les études et le stage.

 

Dis-nous ! Comment s’est faite ton intégration à New York ?

 

Elle s’est bien passée par la grâce de Dieu avec un entourage qui m’a accueilli à bras ouverts

 

Quelle est ton ambition en boostant encore plus loin les études ?

 

Mon objectif c’est d’avoir le maximum de connaissances afin de pouvoir servir mon pays un jour. J’ai beaucoup d’amour pour l’Afrique. Je crois que pour un avenir meilleur de notre continent, il faut aller apprendre chez ceux qui sont plus développés que nous et surtout revenir.

 

Pendant combien de temps as-tu été Président de l’ABEGECI ?

J’ai géré l’Association Burkinabè des Elèves et Etudiants des Universités et Grandes Ecoles en Côte d’Ivoire (ABEGECI) pendant 3 ans

 

Quel bilan ton mandat a pu glaner au-devant de l’ABEGECI ?

 

Un bilan à l’appréciation de ceux qu’on a pu apporter à nos camarades mais je pense positif. J’ai géré l’Association Burkinabè des Elèves et Etudiants des Universités et Grandes Ecoles en Côte d’Ivoire (ABEGECI) pendant 3 ans. On a apporté notre pierre à l’édifice avec une équipe dynamique au tour de moi qui m’a beaucoup accompagné dans ma mission. Avec les conseils des membres du Haut Conseil de la structure et de tous les leaders de la communauté, on a pu planifier des stratégies qui ont permis d’apporter assistance aux camarades Lycéens et Universitaires. Et aujourd’hui l’ABEGECI est beaucoup connue dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire.

Votre démission à la tête de l’AGEBECI a été actée. Alors, qui assure aujourd’hui la responsabilité de cette Association ?

L’Intérim est assuré par le camarade Boly Aboubacar. Il a à charge de terminer mon mandat qui prend fin en août 2023.

 

Quel regard jetez-vous sur la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire ? Accorde-t-elle place à ses jeunes étudiants diplômés et formés ?

C’est une diaspora qui est très riche remplie de beaucoup de leader et d’opérations économiques. Les différents leaders ont beaucoup d’amour et de considération pour les étudiants aussi pour les opérations économiques. Mais j’invite plus les opérations économiques de tourner le regard vers la structure car il y’a des jeunes diplômés bien formé qui pour certains ont besoins de stage pour se perfectionner et d’autres du travail car ils ont déjà de l’expérience.

 

Quelle appréciation fais-tu de la lutte contre le terrorisme au Faso ? Le Capitaine IB est-il sur la bonne voie ?

La situation dans laquelle notre le Burkina Faso, notre très chère patrie est aujourd’hui nous écœure. Les nouvelles autorités nous ont promis une amélioration et le retour à la vie normale. Nous constatons qu’ils font énormément d’effort et c’est à saluer. Mais le résultat escompté n’est pas encore atteint, il faut encore travailler pour que nos populations retournent dans les lieux d’habitation. C’est ce qui a été promis et c’est ce qu’on attend.

Ce qui concerne la voie utilisée par les dirigeants, c’est eux qui sont aux affaires et s’ils sont là, c’est qu’ils se sentent capables de gérer avec de bonnes stratégies. Mais je pense qu’il faut plus travailler sur la sensibilisation de nos peuples à ne pas tomber dans le dogmatisme de ceux qui les enrôlent dans cette barbarie. Car il y’a des zones où nous entendons qu’une centaine d’ennemis ont été neutralisés. Curieusement dans la même zone, on dénombre quelques jours après qu’il y’a plus de 1000 ennemis qui existent. Nous ne voulons pas d’une guerre de communication mais des résultats tangibles. Nous voulons d’un retour à la norme qui permettra à nos populations de se réinstaller, de vivre dans la quiétude, car nous aurons mis tous les moyens à nos côtés pour vaincre, unis et solidaires, l’hydre terroriste.

 

Diaspo24.info

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