Portrait

  • Portrait – Zampalégré Maliki, le Sapeur des jeunes leaders burkinabè en Côte d’Ivoire

    Réformiste dans l’âme, Zampalégré Maliki est un jeune leader bien actif dans l’univers des associations de jeunes burkinabè en Côte d’Ivoire. Depuis l’été 2019, et après avoir fait le marché de la kyrielle des associations à Abidjan, l’homme s’est résolu à mettre sur pied une faitière, l’Alliance des Jeunes Burkinabè en Côte d’Ivoire (AJEB-CI) pour, dit-il, toucher aux problèmes de ses compatriotes et y trouver des solutions durables. ‘’On a créé l’AJEB-CI parce qu’on est parti d’un constat, après avoir milité dans quelques associations ou vu évoluer des associations qui roulent pour des politiciens. On a observé que les associations sont créées pour attendre quelque chose du Consulat ou de l’Ambassade, pour des réunions avec le Consul ou l’Ambassadeur. Passé ces réunions, il n’y a pas d’objectifs ni d’activités. Mais, écoutez, on ne crée pas une association pour attendre quelque chose du Consul, de l’Ambassadeur ou de l’Etat…Nous n’avons pas cette vision. En créant l’AJEB-CI, nous voulons régler des problèmes d’ordre administratif et judiciaire, les problèmes réels de nos compatriotes adhérents et ces problèmes ont pour noms : rafles, chômage, injustice, maladies, décès. C’est en étant présents et solidaires à nos compatriotes que nous nous sentons utiles’’, lance, volontariste, ce jeune leader qui ambitionne de reformater l’univers associatif. Maliki indique cependant garder de meilleurs rapports avec ses ‘’rivaux’’ du CAB-CI ou du CAMJBCI, pour ne pas les nommer. Quand il évalue une année d’action sur le terrain, Zampalégré vous dresse ce bilan élogieux sans balbutier. ‘’Nous avons de très bons résultats. Nous serons assistés d’un avocat Me Drissa Traoré pour défendre les intérêts des adhérents. Nous sommes déjà intervenus auprès des autorités pour la relaxe de nos compatriotes abusivement raflés ou enfermés. Nous tentons de trouver des emplois à ceux qui ont perdu leur emploi et aux plus démunis. Le 16 juin 2019, nous avons réuni nos différents coordonnateurs pour leur expliquer nos objectifs. L’AJEB-CI, c’est 400 membres. Nous avons 15 coordinations et nous sommes déjà présents à Issia, Bouna, Bassam, Anyama, Treichville, Yopougon, Marcory…l’implantation va se poursuivre et nous serons installés sur toute l’étendue du territoire. Nous faisons les choses à notre rythme, car nous ne sommes en concurrence avec personne’’, note-t-il en comptant rallier une grande portion de ses compatriotes et en être un jour le porte-parole légitime. ‘’Appartenir à une autre association n’interdit pas d’adhérer à l’AJEB-CI qui est en fait un creuset, une alliance, un rassemblement’’, fait-il observer en appelant à une large adhésion au prix de 3000F CFA qui donne droit à une carte de membre au format des cartes magnétiques et à une cotisation mensuelle de 1000 F CFA. ‘’C’est par l’adhésion du grand nombre, confesse-t-il, nous serons à mesure de répondre efficacement à nos objectifs’’.

    Et quels sont ces objectifs, Maliki les regroupe en 4 axes : ‘’Premièrement, nous voulons former une famille de la diaspora qui parle le même langage. Il s’agit pour nous de promouvoir la cohésion sociale entre les fils et filles de notre patrie, le Burkina Faso. Le second objectif consiste à apporter une solution aux chômages des membres. Nous aidons, aussi nos frères du secteur informel à passer au secteur formel. Nous appartenons au même pays; alors il faut qu’on s’entraide. Troisièmement, nous sommes là pour défendre le droit des burkinabè membres de notre association, même si nous ne sommes pas. Nous allons montrer à nos compatriotes leurs droits et devoirs vis à de leurs statuts professionnels et sociaux. Le quatrième objectif enfin consiste à créer des ressources profitables à tous les membres de l’association par des projets de développement’’.
    Né le 26 décembre 1976 à Anyama dans la cité de la cola, aujourd’hui orphelin de père et de mère, Zampalégré, marié et père de 6 enfants, fait partie des ‘’self made men’’ que compte la diaspora. L’homme s’est bâti le vie et le parcours par le travail, le travail, et rien que le travail. Sans complexe.

    Aujourd’hui, il n’envie pas certains de ses congénères qui ont eu, eux, la chance d’effectuer des études. ‘’Je n’ai jamais été à l’école, mais je n’en suis pas complexé. Pour moi, ce n’est pas un handicap ni un frein à ma vie, à mon épanouissement. Je dirais même que je suis surpris par ma relative réussite sociale’’, confesse-t-il. Toujours bien mis, vêtu en demi-saison ou en costume, l’homme dirige une boite d’affaire dans le quartier des affaires au Plateau et sur le sujet lève un coin de voile. ‘’Je suis en affaires. A la réalité, j’ai monté un service de coursiers. Pour les personnalités, surtout les expatriés qui n’ont pas assez de temps pour suivre leurs activités et entreprendre des courses administratives, ma société offre ses services. Donc vous comprenez que c’est mon travail qui me dicte la sape. Je suis toujours en affaires face à de grandes personnalités de tout horizon. J’ai pour ce faire une Conseillère en relations publiques qui m’orientent et me conseille en permanence un dress code’’, nous informe-t-il, ajoutant avec une grande fierté que le travail nourrit son homme.

    Au compteur de ses actions, Zampalegré Maliki se réjouit aujourd’hui d’être l’éveilleur de conscience qui aura réussi à impulser le développement dans le village dont il est originaire, Léda, situé à 14 km de Tenkodogo et 7 km de Garango. A l’entendre, par l’ouverture de deux pages whatsapp, il est arrivé à mobiliser ses parents de la diaspora en Afrique, en Europe et en Asie à l’effet de lever une cotisation annuelle pour transformer le village. Au bout de cette mobilisation deux écoles primaires, un collège, un centre de santé ont été érigé et des forages réalisés au bonheur des populations, qui ont vu Léda entrer dans la modernité.

    C’est donc toute cette témérité juvénile que Zampélégré Maliki compte imprimer à l’AJEBCI dont la sortie officielle les toutes prochaines semaines, se finalise. C’est tant mieux pour le dynamisme de la diaspora.

    Diaspo24.info

     

  • Haute Couture – Ilboudo Joseph alias Saint Joe : ‘‘J’habille sur mesure, et des sommités’’

    Sans fanfaronnade ni grande publicité, Ilboudo Joseph plus connu sous le nom Saint Joe contribue, depuis plus de 50 ans aujourd’hui, à l’émergence de la haute couture en Côte d’Ivoire. Diplômé de l’Académie internationale de coupe de Paris (en France), où il a été formé de 1974 à 1977, l’homme est un véritable expert styliste-modéliste. Jetant un regard dans le rétroviseur, il tire une grande fierté pour avoir habillé de nombreuses et grandes personnalités telles que les Présidents Jonas Savimbi, Guéi Robert, Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré, le Ministre Emile Constant Bombet, la quasi-totalité des Maires des Communes d’Abidjan, des Préfets, Simplice Zinsou, Laurent Pokou, Mélégué Maurice Traoré, Nana Boureima, Apolinaire Compaoré, François Compaoré, Salif Kaboré..

    Quand vous lui faites l’observation à savoir pourquoi il n’écume pas trop les défilés de mode, ou s’il ne craignait pas la concurrence avec l’invasion des vêtements exotiques, St Joe vous rétorque, sourire en coin : ‘’Moi, j’habille sur mesure. Vous savez, ce n’est pas tous les clients qui aiment les prêts- à porter. Il y’a de nombreux citoyens qui préfèrent la couture sur mesure, parce qu’ils veulent exprimer leur couleur, leur goût, avec un style à eux’’. Il reste persuadé que le secret, dans une telle option, c’est le travail bien fait, l’excellence. ‘’Il faut appliquer la qualité. Vous aurez toujours la clientèle. J’habille les sommités. Ces personnes vont toujours exister. C’est ce qui me permet d’exister depuis plus de 40 années de métier’’, témoigne-t-il.
    Dans sa boutique sise à Treichville Avenue 21, Rue 16 barrée, St Joe, a pris du plaisir à nous raconter comment il est arrivé à la couture. A l’entendre, le déclic est parti d’un tour chez un tailleur lorsqu’il était tout petit. ‘’ Quand j’avais 7 ou 8 ans à une fête de Noel, mes parents nous ont envoyés chez un tailleur. Il nous a pris les mesures et puis après une dizaine de jours, c’était devenu des vêtements. Je vous rappelle qu’à l’époque, la tenue de fête était le kaki. Je me suis dit, c’est un génie. Je voulais lui ressembler et faire comme lui. A l’Age de 12 ans, je me suis mis à apprendre le métier’’, se souvient-il, avant de relater le mobile de son arrivée en Côte d’Ivoire et de son séjour en France. ‘’Depuis 69, je suis en Côte d’Ivoire dans le but d’approfondir ma formation en couture. Ça veut dire que j’ai commencé l’apprentissage au Burkina Faso avant d’arriver ici. De 1969 jusqu’en 1974, j’ai travaillé donc ici, avant d’aller en France de 1974 à 1980 pour la grande formation en haute couture’’.

    Comment la griffe St Joe a pris le pas sur son nom Ilboudo Joseph ? il en explique le mystère. ‘’Avant que j’aille en France, on m’avait collé le surnom St Joe. On était dans un atelier, et je travaillais sans bruit. Quand des clients arrivaient, ils remarquaient toujours et se disaient lui là depuis il ne dit rien, c’est un Saint. Ils ont même écrit une pancarte sur laquelle était inscrit Saint Joe qu’ils ont accrochée à ma machine. De fait, je parlais peu. Je bossais dur. C’est eux qui m’ont collé le surnom St Joe, qui est devenu ma marque. Quand je suis revenu de France, des gens m’ont conseillé que si je disais que je suis Ilboudo Joseph, ça n’allait pas prendre. Par contre avec St Joe, je serai célèbre, parce que ce nom avait pris. Et ils ont un raison ‘’.

    Avec les autres grosses têtes de la haute couture en Côte d’Ivoire, St Joe dit garder les meilleures relations. Pathé’O est de la même catégorie que moi. Les autres Ciss’ St Moise, Gilles Touré et autres sont plus jeunes. Dans le milieu, ils m’appellent papa’’, précise-t-il avec une grande reconnaissance vis-à-vis de la Côte d’Ivoire. ‘’ Ma réussite, je la dois à la Côte d’Ivoire’’, dit-il avec gratitude en mettant en avant les précieuses relations qu’il a su nouer avec moult personnalités de divers horizons, dans l’exercice de son métier. St Joe, c’est simplement une réussite, un modèle parmi tant d’autres que les jeunes gagneraient à imiter. Assurément !

    Diaspo24.info (avec la participation de Haquika)

  • TALY CELEBRE 532 ELEVES A TEAPLEU

    532 élèves de la Sous-Préfecture de Téapleu dans le département de ZouanHounien, ayant obtenu plus de 120 points à l’Entrée en 6è entament leurs premiers pas au secondaire avec sérénité et réconfort. L’honorable Taly Eveline Kponh, Présidente de l’Ong le Mérite leur a offert des kits scolaires d’une valeur globale de 5 028 500F CFA. Parmi les heureux bénéficiaires, l’on dénombre 261 filles et 70 garçons. La cérémonie de remise des dons placée sous le patronage de Mme Fatima Solange Mabri et le parrainage de M. Son Jérôme a eu lieu dans le village de Gloaleu, le samedi 16 septembre 2017.

    Pour la généreuse donatrice, des efforts sans cesse croissants doivent être faits fait pour la scolarisation des enfants en général et en particulier en direction des jeunes filles afin de corriger la disparité garçons/filles, très criante dans les zones rurales. Aussi a-t-elle expliqué que son ONG initie pour la 3è édition la journée du mérite et de remise d’un Prix d’excellence pour sensibiliser toutes les conscience à la justesse de la lutte pour la scolarisation et le maintien des filles à l’école. ‘’C’est à nos yeux une activité qui puisse encourager et stimuler les jeunes filles qui sont déjà scolarisées à persévérer et à maintenir la tendance. C’est aussi le prix à payer pour gagner le pari de l’école obligatoire pour tous dans le département de Zouan-Hounien. Et nous voudrions  rendre un hommage mérité au Dr Albert TOIKEUSSE MABRI et à son épouse qui nous ont permis la réussite de cette cérémonie’’, a déclaré l’honorable TalyKponh,  à la grande joie des bénéficiaires, de leurs parents, et d’une nombreuse population.

    Créée il y a moins de 5 ans, l’ONG le Mérite a fait de la question de la scolarisation de la jeune fille et des enfants issus des couches défavorisées son cheval de bataille. Elle envisage déjà de tenir se tiendra le 15 sept 2018  la 4e  édition de la journée du mérite scolaire, dans un autre village à Lonneu, toujours dans la Sous-Préfecture de Téapleu.

    DIASPO24.INFO